Des Chips et du Rosé

Avis : Un temps on a comparé Joan As Police Woman à Cat Power, non sans raison car les deux femmes partagent le même gout et le même savoir-faire pour les chansons mélancoliques et intimistes baignées de folk, de piano jazz ou de soul. Poursuivant dans cette veine, la belle Joan continue son parcours impeccable avec cette fois un disque un peu plus nerveux, plus soft-rock par moment, mais dans lequel on retrouve tout ce qu’on a aimé par le passé chez elle, avec en plus un petit côté "Philly Sound" bien sympa comme par exemple sur "The Action Man". Bref, encore un album de pur plaisir, plein de charme de romantisme, à écouter à deux car c’est encore mieux. Artistes similaires : Cat Power, Feist Label : Pias Ecouter : spotify + deezer Note : [7.8] Critiques : music OMH

Avis : On sait depuis "Not for Piano", qu’avec le pianiste Francesco Tristano on peut s’attendre à tout sauf à un simple album de piano. Après la passionnante expérience Aufgang , le luxembourgeois revient avec cette fois un album de titre originaux qui, sans être des relectures de pontes de la techno puisent en partie leur influence du coté de Detroit mais aussi dans le jazz et l’electro. Le temps de neuf titres, le garçon parvient à créer une alchimie parfaite entre les notes pures du piano et des sonorités numériques qui à aucun moments ne viennent envahir l’espace sonore. Une performance remarquable et passionnante, toute en nuances, dans des morceaux contrastés et extrêmement riches. Un must ! Artistes similaires : Aufgang, Carl Craig, Nova Nova, Maxence Cyrien.. Label : Infiné Ecouter : spotify + deezer Note : [8.2] Critiques : Les passions de Fab , Popnews

Avis : Il y a quelques années, j’écoutais pas mal de productions de ce genre, des musiques électroniques froides, un peu sombres et désincarnées, un peu pop sur les bords, qui trouvaient refuge sur des labels comme Morr music, skam ou Deejay gigolo ou Rephlex. Cette compilation de titres composés entre 1995 et 1999 sera donc l’occasion de se souvenir de ces quelques années où l’électro des Anthony Rother, Drexciya, Dopplereffekt, Arpanet, Solvent, Japanese Telecom nous régalaient de leurs délicieuses productions post-kraftwerk. Moins doué que ces derniers, Gregory de Rocher (Lowfish) a pourtant réussi à produire quelques disques bien sympathiques au début des années 2000 et que l‘on peut réécouter avec grand plaisir. Artistes similaires : Anthony Roher, Drexciya, Dopplereffekt, Isan, Arpanet, Solvent, Skanfrom... Label : Suction Records Ecouter : spotify Note : [7.5] Critiques : chroniques électroniques

Avis : Aussi discret que précieux, le français Olivier Alary, et son projet ensemble revient pour la troisième fois avec un album très différent du précédent éponyme et merveilleux ensemble. Une fois encore il multiplie les collaborations, et si les guests ne sont plus Bjork, Chan Marchall et Lou Barlow , les voix invitées sur ce nouvel album restent à la hauteur du travail et des musiques de ce talentueux producteur qui cette fois n’a pas hésité à prendre le micro sur le très Dominique A "En Attendant L'orage" ou encore en duo sur "Les Saisons Viennent". Pour le reste, si l’album est moins planant, moins électronique dans les arrangements que celui paru en 2006, mais franchement pop/folk, plus direct, plus aérien, il n’en reste pas moins hautement recommandable et devrait ravir les plus curieux d’entre vous. Artistes similaires : Yann Tiersen, Dominique A, Laetitia Sadier... Label : FatCat Ecouter : spotify + deezer Note : [8.0] Critiques : ma mère était h...

Avis : Le précèdent album de Cheveu (déjà rien que le nom !) avait constitué pour moi une sacrée énigme, ne sachant pas par quelle touffe prendre ce disque. Nouvelle tentative avec ce second LP, tout aussi barré que le précédent, mais plus maîtrisé, et qui pourrait bien convertir encore un peu plus de fans. Premier constat : on a la confirmation que ce groupe-là est vraiment original et qu’il est toujours aussi décidé à faire du rock pas comme les autres. Le problème c’est que ce vœu, si noble qu’il soit, débouche souvent sur du grand n’importe quoi, pourvu que ça mousse. A ce petit jeu là, Cheveu ne s’en sort pas trop mal, trouvant assez bien l’équilibre entre clowneries rock’n’roll (Berurier noir !?) et réelle originalité de style. Résultat, on écoute ça autant par curiosité que par plaisir, se demandant comment ce mélange pas toujours digeste entre punk, rap, electro et noise peut tenir si bien la route. Conclusion, on ne regrettera surtout pas ce petit détour vers l’asile à conditi...

Avis : Un nom qui ne veut rien dire (ou alors il y a une signification cachée ?) pour un groupe qui, à défaut d’avoir grand chose à raconter, a suffisamment d’arguments rythmiques pour vous donner envie de l’écouter sa musique le matin, au moment où il faut mettre en route la machine. "Star O Love" des Crystal Fighters est un disque très immédiat, une sorte de "big mac" musical, un truc bien calibré, agréable à l’oreille, bien dans l’air du temps pour un groupe qui a su piquer quelques gimmicks ici et là en y ajoutant une petite touche personnelle pour donner au final quelque chose d’aussi inoffensif que facile à écouter. Précédé de remixes et de titres distillés sur les compilations Kitsuné, l’album sort enfin en France pour conquérir les clubs et pourquoi pas le grand public. Bref, c'est le genre d’album bien sympa et immédiat qui vous rassasie tout de suite, mais un peu trop impersonnel (malgré les efforts du groupe) pour devenir un album qui s’inscrit dan...

Avis : Allez, un petit Tennis pour nous remettre de nos émotions après le disque d’Anna Calvi ! Là, on est dans un tout autre registre car le couple de Denver, formé par Alaina Moore et Patrick Riley, joue plutôt une pop gentillette et inoffensive, aux sonorités 60’s dans un album court et au fond assez sympathique. Tennis, c’est le genre de petite gourmandise qu’on s’envoie, comme ça, sans faim, en faisant le ménage ou la cuisine. C’est facile à écouter, très vite identifiable et mémorisable, c'est rempli de jolis refrains pour danser des slows ou des rock dans une soirée rétro. Un truc de vieux quoi. Artistes similaires : Sambassadeur , Camera Obscura, Spectrals... Label : Underwater Peoples Records Ecouter : myspace + grooveshark Note : [6.9] Critiques : triangle + la musique à papa Tennis - Cape Dory (Underwater Peoples Records) from RichsLaw on Vimeo .

Avis : Anna Calvi serait donc la première sensation forte de l’année en matière de pop musique, le premier disque coup de poing de 2011. En tout cas, il faisait partie des disques les plus attendus de l’année, dont les miens . Une fois le disque lancé, une fois les chansons écoutées et réécoutées, la soufflé retombe pourtant très vite. Car peut-on franchement parler de disque majeur après l’écoute des banales rengaines d’Anna Calvi ? Entendons-nous bien, ce n’est pas un disque à jeter totalement au feu. Sur un titre, le plus tranquille du lot, celui aux influences Nancy Sinatra, ("No More Words"), l’anglaise fait son petit effet et se révèle assez intéressante. En revanche dès qu’elle sort l’artillerie lourde, les grosses batteries années 80, les envolées vocales souvent à la limite du supportable, les guitares et les gros refrains dignes d’un mauvais groupe de rock irlandais, comme sur "Desire" ou l’horrible "Suzanne & I", là je dis stop ! Et ce ne ...

Avis : Allez, vous reprendrez bien une petite tranche de Cake ? Bon, c’est vrai il est un peu rassis, et on en a déjà gouté du meilleur mais tout de même, en mémoire de ce fameux Cake de 1996, au bon gout de "fashion nuggets", vous vous laisserez bien tenter une dernière fois ? Ses ingrédients sont tous très naturels, pas de musique de synthèse dans ce Cake, que des bonnes choses (bass, guitare, batterie, trompette..) dans une recette à l’ancienne qui a fait ses preuves… mais c’est vrai, dont on s’est finalement vite lassée... Ah vous voyez, au bout de 3 ou 4 morceaux, vous commencez à retrouver ce bon petit goût d’antan, si particulier… ce savoir-faire unique… Comment ça c’est assez bourratif ? Une seule tranche pas plus, vous êtes sûr ? Trempé dans du café au lait, ça passe tout seul ! Moi j’en reprends une part, tiens. Artistes similaires : Eels, Beck, Fun Lovin' Criminals... Label : Warner Ecouter : myspace + Rolling Stone + spotify + deezer Note : [7.4] Cri...

Avis : Ce n’est pas la peine de tourner autour du pot trop longtemps, d’essayer de se convaincre à chaque écoute que "si, finalement, il est pas si mal cet album de Fujiya And Miyagi"... Soyons honnête : "Ventriloquizzing" ne restera pas dans les annales de 2011. Et si le groupe m’avait déjà moyennement convaincu avec le précédent, là il confirme mon impression que ce groupe anglais, imprégné de krautrock depuis ses débuts, n’a plus grand chose à raconter. Très vite, on se rend compte que ce disque tourne en rond, qu’il finit par jouer toujours un peu le même refrain, la même chanson. Une impression d’autant plus fortement ressentie que le chant monocorde de David Best donne également dans la rengaine, dans la répétition. Autant ça a pu fonctionner par le passé, autant là, il manque cruellement quelque chose à l’album, un petit brin de folie, une once d’originalité, un soupçon de générosité, bref, le genre de petite chose qui fait toute la différence et qui peut...

Avis : Fortement marqué par le rock des années 90, Wonderflu sortait fin 2010 un Ep 8 titres plutôt sympathique dans lequel le groupe faisait valoir une certain goût pour les chansons power pop, dans la lignée de ce qu’à pu faire par le passé formations comme Nada Surf ou Weezer. Sans être donc forcément très original, Wonderflu compense par une dépense d’énergie sans compter et pas mal de générosité également. Résultat, le disque s’écoute sans déplaisir mais sans passion non plus. Artistes similaires : Weezer, Eels, Nada Surf... Label : autoproduit Ecouter : Spotify + Deezer + Bandcamp Note : [6.7] Critiques : muzzart + Ground Control To Major Tom

Avis : Jusqu’à ce jour j’étais toujours passé à coté des albums de Clinic, sans trop savoir pourquoi. Du coup, je profite de ce moment de calme tout relatif de ce début d’année 2011 pour faire mon retard et écouter deux ou trois bricoles que j’avais mises de côté. Bonne pioche donc avec ce "Bubblegum". Un disque que j’aime finalement beaucoup, notamment toute la première partie, avec le titre "I’m Aware", qui est la chose la plus cool que j’ai entendue depuis bien longtemps. Le chant tranquille et nonchalant, les chœurs, le delay, la wha-wha, ce petit côté 60’s un peu psyché (Velvet, MC5, Kinks…). La suite n’est pas mal non plus avec un son un peu baggy, un côté "paille dans le verre", presque Radiohead, The Verve par moment. Tout pour me ravir, en somme. Si par le passé, le groupe, semble t-il, jouait une musique plus dure, cette fois il a décidé de mettre la pédale douce et de privilégier les ambiances pépères, limites vaporeuses qui sentent bon le patc...

Avis : Faire de la musique et contribuer à une noble cause c’est possible dans le petit monde des labels underground. C’est en tout cas la démarche qu’a empruntée Fabien Dortel et son projet Life In A Box en publiant "Ontogenic EP" sur le netlabel anglais First Stage Recordings spécialisé dans les musiques électroniques mais qui a la particularité également de reverser l'argent de ses ventes de titres en ligne à la lutte contre le cancer. Et sur cet Ep, on peut donc entendre une musique numérique très douce, basée sur les nappes de synthés, qui n’est pas sans rappeler les travaux de Boards OF Canada et autres vieilles gloires du label Warp . Au total 4 titres apaisants, presque de la musique de relaxation, que l’on peut écouter tout de suite d'ailleurs. Artistes similaires : Boards Of Canada, The Black Dog, Ulrich Schnauss... Label : First Stage Ecouter : Soundcloud Note : [7.0] Critiques : aucune

Avis : Le label aerotone qui nous a bien gâté au cours des années précédentes en terme de sorties est dezvenu, après quelques mois d’inactivité, un label classique, proposant désormais ses sorties contre de la menue monnaie et donc définitivement plus en téléchargement libre. Malgré tout, on continue d’écouter les sorties Aerotone avec grand intérêt, car toutes dispo sur soundcloud, comme ce récent album de My First Trumpet que j’avais découvert en 2007 sur ce même label. Là il propose un albums folktronica pop instrumental assez sympa, alliant sonorités electroniqus, bleeps, samples, etc. Sans être forcément très orignal, l’album s’écoute gentiment et vous fait passer un agréable moment. Artistes similaires : Mice Parade, Caribou, Four tet... Label : Aerotone Ecouter : tumblr + Soundcloud Note : [7.4] Critiques : aucune

Avis : C’est en écoutant ce matin l’intervention de Benjamin dans l’émission sur la playlist des blogueurs que je me suis rendu compte que j’étais passé à côté de l’album de The Soundcarriers "Celeste", paru à l’automne 2010. Et en choisissant le titre d’ouverture "Last Broadcast", le bouge a réussi immédiatement à me convaincre que je devais absolument écouter cet album. C’est donc chose faite Et après quelques écoutes studieuses, il est évident que ce groupe a largement de quoi accrocher l’oreille, avec un son pop 60’s, gentiment easy listening qui rappelle en premier lieu le son de Broadcast. Mais au delà de cette comparaison, il y a largement de quoi trouver des motifs de plaisir dans ce disque, avec des compos vraiment bien fichues, un sens de la mélodie qui ne se dément jamais, des idées d’arrangements assez ambitieuses et un côté appliqué (presque un peu trop) et doué chez ce groupe qui fait penser également à Air. Artistes similaires : Broadcast, Air, S...

Je me rends compte que, depuis que j’ai mes enfants, soit une bonne douzaine d’années, je n’écoute quasiment plus de rock à guitares et, qu’à de rares exceptions, je me laisse aller à monter le son sur des riffs de guitares saturés. Pourtant, par le passé j’ai écouté des choses assez ultimes, mais aujourd’hui, plutôt que de m’enfiler un tube de Slayer avant d’aller ne coucher je privilégie souvent consommer des choses très calmes, souvent de l’ambient. Tout ça pour vous dire que le dernier Shannon Wright serait presque un des disques les plus hard écoutés ces derniers mois. Pa de quoi sortir les "boules Quiès" pour autant car, si la demoiselle sais balancer du gros son, elle y ajoute suffisamment de nuances et de variations pour que l’on voit dans sa musique bien plus que le résultat d’une décharge d’énergie primale. Entre guitares énervées et claviers apaisés, Shannon Wright déroulent des chansons tantôt rageuses, tantôt bouleversantes, dans un "Secret Blood" qui e...